Publié le 5 Février 2014

le conjoint...

il est resté à mes côtés depuis le début de cette aventure,

il a supporté mes sautes d'humeur, m'a accompagné à chaque rdv, a partagé les espoirs et désespoir, les inquiétudes aussi

il a accepté mes reproches, mes colères injustes sur ses spermatozoides à cause de sa tératospermie quand ma souffrance me rendait aveugle.

il m'a conduite à l'hopital pour ma 2ème fc, sans mots dire , avec une sorte de souffrance pudique que les mots ne peuvent traduire...

depuis le début, il a tout encaissé sans rien dire, jamais,me regardant tristement m'effondrer à chaque fois, impuissant à me consoler, ne trouvant pas les mots sans doute, dépassé par une situation qui nous a échappé depuis longtemps

comme je lui en ai voulu de ses silences, de ce côté impassible, je sais aujourd'hui qu'il souffrait lui aussi, à sa façon, de façon plus pudique aussi, gardant sa tristesse comme il pouvait.

La souffrance nous a isolé, des autres mais surtout de nous mêmes, toutes ces épreuves ont brisé notre confiance en la vie, cette légèreté que nous n'avons plus.

Le regard qu'il me porte aujourd'hui est empli de désarroi, je sais qu'il doute de notre capacité à nous en sortir mais aussi de ma capacité à surmonter tout cela, la résignation a pris le pas sur le combat et il me regarde tristement m'enfermer dans mon malheur sans pouvoir ouvrir la porte pour que je m'en échappe.

et moi tout ce que je me dis c'est que 'il ne sera peut être jamais père, dans le fond à cause de moi, de cette maudite anomalie je n'ai peut être même pas réussi à le rendre heureux après toutes ces épreuves qui ne nous ont rien épargné, aujourd'hui aucun de nous ne s'y retrouve vraiment....

pourtant l'amour est là, lui, je sais qu'il serait un bon papa, je sais aussi qu'il m'aime même s'il ne le dit pas, et moi aussi, je n'aurai pas voulu partager ma vie avec quelqu'un d'autre et c'est encore lui qui me raccroche aujourd'hui un peu à la vie, même si je me demande parfois si ça suffira à me sauver, à nous sauver.....

je n'ai plus que lui........c'est déjà beaucoup, c'est mon souffle de vie, la flamme bien souvent au bord de l'asphyxie..

ici c'est une façon de rendre hommage à tous les conjoints, tous nos compagnons de route qui ne vivent pas les traitements mais en subissent les effet....

merci à mon conjoint d'être là tout simplement, un peu maladroitement parfois....merci à tous les "co" pilotes qui ne quittent pas le navire en pleint tempête

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Publié le 5 Février 2014

savoir ou pas, telle est la question ...

Juste après l'IAC 3, le courrier du généticien est arrivé, confiante une nouvelle fois, j'ai déjà le facteur V, je ne vais pas cumuler....

et là, c'est la chute, le caryotype de mon conjoint est normal, le mien présente un problème, nous devons revoir le généticien en urgence....

J'ai un remaniement chromosomique équilibré, ce qui veut dire qu'à chaque grossesse, le risque de fausse couche est important

fini les IAC, fini les FIV , il ne reste que la FIV DPI (diagnostic préimplantatoire)

la difficulté supplémentaire c'est que je vais sur mes 37 ans et les délais de prise en charge sont longs, quasi 1an

pour la 1ère fois depuis le début de ce parcours du combattant, j'ai réalisé que je n'aurai peut être jamais d'enfants. Je ne m'imagine pas sans, toute ma vie se défait à la vitesse d'une chute

rien ne sera jamais jamais comme avant, l'illusion de se dire que tout finira par s'arranger, que c'est aussi "psychologique", mes gênes sont porteurs d'une anomalie, mes chromosomes aussi, je ne peux pas lutter contre "ça".

Aujourd'hui, je sais, je sais que tout ce que j'ai appris est comme un poison, je me demande encore comment faire pour accepter, rebondir, trouver la force de continuer

...

J'ai peur, j'ai si peur de ne pas connaître ce qu'est la joie de regarder son enfant tendrement, de ne jamais entendre MAMAN je t'aime ni pouvoir lui dire, de ne jamais partager tous ces moments banals et pourtant si précieux, de ne jamais assister au regard attendri du papa devant ce petit être qui sera tout pour lui, pour nous....

Je me fais déjà le programme de ce bel avenir, je ne connaitrais jamais la joie de devenir grands parents, d'etre entourée de tendresse, de vie aussi, de partage, et dans le fond,  personne ne viendra me voir à l'hôpital, personne ne me rendra visite à la maison de retraite et mon conjoint, le seul survivant de l'histoire finira par partir, parce qu'un malheur n'arrive jamais seul.....je ne laisserais rien derrière moi, une vie bien triste se dessine, vide de sens....

 

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Publié le 5 Février 2014

après un tel échec de l'IAC annulée, début de la descente aux enfers...

Nous avons reçu les résultats des examens suite à ma 2ème fc, et j'ai alors découvert que j'étais porteuse de la mutation du facteur V leiden à l'état hétérozygote...

en gros, c'est un trouble de la coagulation sanguine qui expose à un risque plus important de thromboses et d'embolies pulmonaires, surtout lors d'un cumul de risques :

opérations, immobilisations, GROSSESSE, long voyage en avion.....

alors plus de pillule, ça augmente le risque, c'est pratique avec les stims qui contiennent quoi ?????? et bien des oestrogènes !!!!

rdv donc hématologue et généticien qui nous prescrit un caryotype (j'en reparlerai après)

pour le leiden, eh bien ce sera sans doute un traitement héparine pour la fin de grossesse et les 3 mois suivants l'accouchement en prévention et si FIV, il faudra un traitement préventif après la ponction pendant 3 mois, des piqures, chouette encore des piqures !!!!!

je n'en veux plus, j'ai l'impression de tomber dans un trou noir, peut être je ferai une embolie, peut être une thrombose mais on ne sait pas quand et tant que l'accident n'est pas arrivé, il n'y a pas grand chose à faire....

et là, il m'est arrivée une chose surprenante même si bien banale pour de nombreuses femmes... plus de règles, c'est comme si mon corps avait décidé de se mettre en veille, c'était trop d'un coup à encaisser encore!!!

Evidemment, j'ai fait des tests de grossesse, négatifs, bien sûr

depuis mon adolescence, je n'ai jamais eu un retard de règles, mes cycles sont courts et réguliers et là rien...

bizaremment cela coincide aussi avec le début de ma 1ère grossesse, pile un an plus tôt en novembre 2012...hasard ou coincidence, me revoici plongée dans cet épisode douloureux, mon corps a mal, ma tête aussi....

Il ne veut plus, plus de stim, d'attentes, c'est trop....

J'ai ainsi attendu quasi 2 mois qu'elles reviennent, que mon corps se remette à fonctionner et on a démarré l'IAC 2

stim plus légère, 2 follicules en course et puis verdict négatif

L'IAC 3 est programmée en janvier, 1 seul follicule, elle sera négative

Où est passée la grande fertilité dont la gynéco me parlait ????

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Publié le 5 Février 2014

beaucoup de choses se sont passées depuis le mois de septembre....

IAC 2 et 2 bis

Forte de ma conviction sur le fait que ça ne pouvait que marcher après tant de galères et une IAC 1 ++++, j'ai recommencé le traitement en septembre en me disant que le pire était derrière.....IAC 2 négative sans surprise, trop tôt peut être par rapport au curetage de juillet

pour l'IAC suivante, en novembre, j'étais malade, j'avais l'impression que je réagissais plus que la dernière fois.

Lors de l'écho de controle, 3 follicules étaient dans la course.....

mais Madame, si dans 2 jours ils continuent leur croissance, on annule l'IAC...trop de risques de grossesse triple par contre, on continue la stim ce soir et demain....

et là, j'ai eu l'impression d'être dans un autre monde,

mais monsieur, si on risque de tout arrêter, pourquoi continuez à me stimuler ...(c'est idiot.....non ????)

après réflexion, je suis donc repartie sans traitement avec un controle 2 jours plus tard...

bah oui, les médecins ne savent même plus faire sans stim, ils ne prennent parfois aucun recul, enfin à ce moment là, c'était mon impression et j'étais dans l'incompréhension....

mais le meilleur reste à venir, lors de l'écho de controle 2 jours plus tard, surprise, les 3 étaient "murs", le dernier avait rattrapé son retard....et oui tout seul comme un grand sans stim, c'est beau non????

La gynéco nous dit alors, on  arrête tout, oui madame, trop de riques de grossesse triple, c'est ce que vous voulez ?????

et là s'en suit une longue moralisation sur le fait que nous étions inconscients parce que NOUS, nous hésitions, nous voulions prendre le RISQUE mais lequel ????

soyons sérieux, nous sommes en pma donc suivis en infertilité et là on nous parle de notre grande fertilité !!!!! après 6 ans de galère et 2 fécondations suivies de 2 fausses couches....

Quand elle a vu que nous ne comprenions pas, que nous trouvions ça presque déplacés de nous parler de risque alors que le plus grand pour nous était plutôt l'échec, que nous "remettions" en cause la stim que j'aurais du poursuivre si je n'avais pas émis un doute sur son "intérêt", elle a été odieuse.

Elle nous a dit que si nous n'étions pas contents, c'était la même chose, et qu'elle n'était pas venue nous chercher alors nous n'étions pas obligés de continuer si cela ne nous convenait pas !!!et elle nous a bien moralisé sur le fait qu'il fallait se protéger pour les rapports sinon, nous serions des inconscients, irresponsables!!!!!

Je suis partie en pleurant, oui, il faut s'imaginer qu'après des jours de stim, on est souvent à fleur de peau alors un peu de tact, de mesure, face à des gens qui souffrent déjà tellement de cette situation....et puis j'ai osé remettre en cause la toute puissance des médecins, eux ils savent, ce n'est pas grave ces stims pour rien, ils tatonnent, nous on subit en silence, on doit accepter de s'en remettre à eux sans réserve.....

Nous aurions compris si on avait pris le temps de considérer notre déception, notre souffrance aussi, de ne pas la balayer en se permettant en plus de nous faire la morale...

du coup, ça m'a tellement remué que j'ai suivi "sagement" les recommandations, j'avais tellement peur d'être jugée si nous avions un rapport et que par miracle il y avait un +++ que je n'ai pas pu, j'ai eu peur que les médecins nous abandonnent à notre triste sort....

je me demande parfois si j'ai bien fait parce que dans le fond, c'était peut être NOTRE chance...et dnas notre cas, il  y en a si peu

 

 

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Publié le 29 Septembre 2013

Bonjour

envie de créer ce blog, de partager ce parcours pma que seuls ceux qui le vivent peuvent en comprendre la complexité, les doutes, l'attente, les espoirs.....

J'aurais pu appeler ce blog la pma pour les nuls, si on m'avait dit il y a quelques années que je serais derrière cet écran à essayer de trouver refuge derrière les mots, cachant aussi les maux que je ressens.

Je suis une femme comme les autres, enfin je le croyais avant...

Tout commence souvent le plus simplement du monde, on arrête la pillule, et puis on attend que dame nature fasse "son oeuvre" ....enfin dans mon cas, je n'étais pas forcément pressée, et puis le temps passe.

J'ai laissé filer les années persuadée que le moment venu, ça finirait pas arriver, me convaincant aussi que le problème était d'ordre psychologique....

Quand j'ai décidé de consulter, j'étais persuadée que l'on allait confirmer que nous n'avions pas de problème, que ça se passait dans la tête...

Vient alors la grande entrée dans la PMA......par la petite portee d'abord, sereine que j'étais sur l'issue de ses investigations, n'en mesurant pas encore la teneur, ni même les conséquences....

  1. 1ers pas en pma

Le rendez vous pris, j'avoue ne pas avoir compris ce qui se passait, la gynécologue nous parlant d'entrée de jeu de FIV...

Oui......le fameux recul sur les années d'essais, l'age, etc, tout ceci avant même que ne soient commencés les examens, sans même que nous soit posée la question de ce qu'on attendait de ce rendez vous.....

j'oublais, nous avions 35 ans....

Les examens s'enchainent, les incompréhensions aussi.

Je me rappelle notre rendez vous d'avant les vacances, un vendredi soir où la gynécologue nous annonce froidement que mon taux de prolactine est trop élevée

"Madame, je vous prescris un IRM, c'est peut être une tumeur de l'hypophyse, je ne peux vous en dire plus, je ne suis pas spécialisée dans cette partie...."

Je suis ressortie en larmes, je n'avais retenu que le terme TUMEUR au cerveau, nous sommes restés avec nos doutes pendant 15 jours jusqu'à ce que le controle du taux de prolactine, qui avait baissé, montre qu'il ne s'agissait en fait que du stress....Plus tard, on nous a expliqué que la tumeur, s'il y avait eu, aurait été bénigne de toute façon...

Vint le temps du controle de la réserve folliculaire

"Madame, vos ovaires sont vieillissants, ils ne correspondent pas à votre âge...."

tout ça pour apprendre des mois plus tard en refaisant le même examen par un de ses collègues que ma réserve était .....................très bonne!!!!!!!

  • petit apparté sur l'hystérographie

C'est un examen dont je garde un souvenir particulièrement douloureux et dégradant, malgré la gentillesse de l'infirmière. Ca ne dure pas longtemps mais c'est intense, le produit injecté donne des contractions, on ressort avec une protecion due aux quelques saignements. J'ai eu des douleurs toute la semaine, l'impression d'avoir été inspectée de l'intérieur, je me sentais presque dégradée, touchée dans mon intimité.....

2. Résultats

Plus d'un an plus tard, le verdict est tombé, mon conjoint avait une tératospermie extrême, nos chances de grossesse naturelle étaient nulles. Je n'y croyais pas, impossible que le problème vienne de là, tout ça était dans la tête j'avais eu beaucoup de problèmes qui ont fait que je n'étais pas disponible, il suffisait de s'y mettre plus sérieusement..........

On nous a à nouveau parlé de FIV mais je n'écoutais pas, pas ça, encore l'IAC passe encore mais pas ça...

J'avais aussi une profonde colère pourquoi ça aussi ça ne marchait pas, cette idée impossible à accepter.

Et mon conjoint, lui, le responsable de ce parcours, le regard porté sur lui à ce moment là était empli de tristesse et de ressenti...

3.et si......

J'ai choisi à nouveau de laisser passer quelques mois, d'essayer les TP de façon plus régulière je savais que derrière planait l'IAC ou la FIV mais je ne pouvais m'y résoudre..

En décembre dernier, le miracle arriva, après 5 années, une grossesse naturelle, malgré la tératospermie totale révélée en août

Je me sentais forte, oui, moi, de ne pas avoir pris le bazouka d'hormones tout de suite, d'avoir continué à espérer un dénouement presque magique, un déblocage en quelque sorte....

Que pouvait il m'arriver maintenant, le plus dur était la fécondation, et si ce petit être avait décidé de venir maintenant, c'était le signe qu'il voulait de nous, qu'il nous faisait confiance pour devenir sa famille.

Je me vois encore lui parler, caresser mon ventre et lui dire que même si j'avais la trouille, je l'aimais déjà et je le remerciais de nous avoir choisi..........que je ferai mon possible pour être une maman à la hauteur..

J'avais confiance en lui, en moi, en nous, en ce début de vie qui me laissait sans voix, partagée entre la joie et l'angoisse.

4. désillusions

Je me suis réveillée un samedi matin sentant ma poitrine moins tendue, une sensation étrange que quelque chose n'allait pas, que c'était fini et que je n'étais plus enceinte.

Je me rappelle le petit déjeuner avec mon conjoint, j'ai fondu en larmes en lui disant que je n'étais plus enceinte....................

Le lendemain, j'ai commencé à perdre du sang, je savais mais je suis restée dans les toilettes à hurler que ce n'était pas possible, recroquevillée, attendant le retour de mon conjoint pour filer aux urgences.

Quand j'ai eu les résultats des dosages des béta hcg qui avaient baissé, j'ai su que c'était vraiment fini. Je me souviens encore des infirmières dans le couloir des urgences qui sont venues me voir, désolées du peu d'intimité pour une telle annonce...

Une fois rentrée, la longue attente commence, le sac embryonnaire était là, petit, sans rien dedans mais je devais maintenant attendre que la fausse couche ne se fasse....

Personne ne nous a expliqué la suite, une fausse couche c'est si banal....

C'est étrange,quelques heures plus tôt j'aurais tout donner pour ne pas perdre ce que je me disais être un début de vie et là, j'aurais tout donner pour en finir au plus vite, pour ne plus ressentir quelque chose dans ce corps lui même un peu inerte et sans vie.

Après avoir passé des heures à lui dire de ne pas partir, je me surprenais à vouloir expulser ce sac vide, vide de sens qui me rappelait douloureusement que j'étais encore enceinte. Je me sentais presque prisonnière, ne pouvant tourner la page, les symptomes de grossesse toujours présents qui devenaient un supplice.

J'ai attendu 3 semaines que le sac se résorbe, j'ai perdu peu de sang mais ça a été très long.

L'interne de l'hôpital, lors de la 1ère échographie où je suis arrivée en sanglots, m'a prise de haut, souriant presque de la situation si "fréquente" pour qu'on n'en fasse pas de cas.

Quand j'y suis retournée pour un autre controle, je lui ai demandé si ça pouvait venir de la tératospermie de mon conjoint, il m'a répondu froidement que c'était sûrement la cause, me disant que si je ne voulais pas être à nouveau dans le même " état" (faisant référence à mon effondrement de la veille) il valait mieux ne pas retenter naturellement et passer en FIV !!!!!!!!!!!!!!!!!!

A ce moment là, quelque chose s'est brisée en moi, non, rien ne se passerait bien,j'avais perdu cette certitude que tout finirait par arriver, que l'inverse était impossible, mon ultime croyance que la vie ne pouvait nous infliger ça aussi...

5. PMA le grand saut

Je me suis alors résignée à passer par la PMA,parce que dans le fond, j'étais encore plus

terrorisée à l'idée d'une autre fausse couche que des traitements.

On m'a expliqué que pour l'IAC les spermatozoides étaient quand même triés donc à priori les anormaux devaient rester au fond du bocal.....

et puis j'avais fait le pire, une FC, alors....

Miracle peut être, l'IAC 1 a fonctionné, naissance prévue le 14 février 2014? c'était un signe, signe que l'amour avait triomphé enfin!!!!

Mais, peur de se réjouir trop tôt, inquiétude aussi, je l'ai vécu différemment de la 1ère, j'avais beaucoup de symptômes,les envies, les nausées.

Je n'étais pas sereine, et même passée la date fatidique de la 1ère FC, je n'arrivais pas à enlever cette inquiétude.

1ère écho, le sac embryonnaire est là, bien formé

Puis, on découvre l'embryon, les battements cardiaques, là, on nous dit que le développement est plus lent qu'il ne devrait, les battements aussi, en gros 1 chance sur 2 que ça continue d'évoluer....

Je suis resortie titubante, non pas encore une fois......

J'ai passé 10 jours à attendre le verdict, une éternité, obsèdée par l'idée que cette vie allait peut être s'arrêter sans que je le sente, sans que je n'y puisse rien.....

Je n'arrivais pas à lui parler comme la 1ère fois, je voulais juste lui dire à ce petit être qu'il pouvait partir si c'était mieux ainsi, que je ne lui en voulais pas, il avait fait ce qu'il pouvait pour vivre.....je lui ai juste dit que quoi qu'il arrive, je l'aimais déjà .....

je n'ai jamais pu me caresser le ventre pour lui dire de rester, je pense que je savais au fond de moi qu'il allait partir et je voulais qu'il parte en paix, c'est étrange

Je me suis lontemps demandée s'il ressentait quelque chose, s'il souffrait, je me sentais tellement impuissante, culpabilisant de ne pas pouvoir réussir à porter la vie et à la maintenir, de ne plus y croire aussi.

Lors de l'échographie, je me souviendrai toujours du gynécologue qui m'a posé la main sur la cuisse me disant "je suis désolée mais ça ne sera pas pour cette fois", l'embryon avait grandi, mais son petit coeur avait cessé de battre....

Le lendemain, je subissais un curetage, je n'ai pas voulu attendre avec cet embryon mort en moi, c'était insupportable.

Je me souviens de mon réveil douloureux, de ma main tendue vers l'anesthésiste quand elle est venue prendre de mes nouvelles, en prenant ma main, c'était un peu comme si elle me prenait dans ses bras, elle m'a alors dit que c'était fini, serrant ma main plus fort....

C'était en juillet.....

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